Conseils entretien embauche
PARTIE 3
L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE OU LA DERNIERE LIGNE DROITE
Le Curriculum Vitae et la lettre de motivation sont deux premières parties essentiellement tournées sur la rédaction de vos compétences et sont bien souvent les étapes les plus éliminatoires. Cependant, si le recruteur vous propose un entretien d’embauche dites-vous que c’est déjà un premier succès à ne pas négliger. Les écrits sont souvent les plus rédhibitoires mais la majorité des personnes se sent davantage stressée et mal à l’aise par le face à face, les entretiens téléphoniques ou les entretiens collectifs. Afin de finir ce long parcours sans embuche, Direct Emploi vous donne toutes les clés pour réussir et apprivoiser cet exercice souvent redouté des candidats.
Nous verrons le déroulé complet d’un entretien d’embauche sur la base d’un entretien individuel puis nous analyserons brièvement les autres façons de se faire recruter. Alors comment se présenter à un entretien d’embauche sereinement et confiant afin de décrocher, enfin, votre passeport pour l’embauche ?
A- L’entretien, une aventure qui commence avant même le rendez-vous
Ca y est, vous avez décroché un entretien dans la boîte dont vous rêviez, il est maintenant temps de préparer en amont quelques détails afin d’arriver serein et confiant.
• Se renseigner sur l’entreprise
En 1er lieu, il est de votre devoir de vous renseigner sur l’entreprise dans laquelle vous allez être reçu. Prenez note de l’adresse postale de votre rendez-vous et tentez de vous constituer un itinéraire précis. « Lors de l’entretien, vous devez être en mesure de résumer l’activité de la société » préconise Madame Abot, responsable RH. Il est donc judicieux de fouiller le site internet de fond en comble afin de déterminer quelle est sa structure, comment la société fonctionne et connaitre ses actualités de communication interne et externe. Si vous le pouvez, il est conseillé de chercher sur la plateforme internet des informations sur la personne qui vous reçoit. Par ce biais, vous vous sentirez plus confiant car vous aurez déjà en tête une idée du physique et du parcours de votre interlocuteur. Vous vous sentirez moins à nu devant lui, ayant appris vous aussi des choses sur cette personne.
Enfin, quel que soit le poste pour lequel vous postulez, « vous devez être conscient du marché de l’entreprise, analyser ses contraintes, ses forces, ses faiblesses afin d’être force de proposition si on vous demande votre avis » selon Madame Abot, directrice RH de Direct Emploi. Toutes entreprises se situent dans un environnement fortement concurrentiel et les concurrents sont très souvent les 1ers obstacles au développement d’une entreprise. Faites une check liste des concurrents directs. Ce sont ceux qui proposent un produit ou un service similaire à celui de l’entreprise. Egalement, n’oubliez pas de prendre en compte les concurrents indirects qui peuvent être multiples. Ils représentent un produit ou un service différent mais répondant au même besoin que l’entreprise concernée. Vous devez être aussi capable de retenir les chiffres clés de l’entreprise. Par exemple son chiffre d’affaires, son nombre de salariés, le nombre d’entreprises qui lui sont concurrentes ou des chiffres importants qui concernent le secteur d’activité dans lequel vous vous trouvez. Votre interlocuteur ne sera qu’impressionné de savoir que vous vous êtes renseigné et êtes incollable sur votre objectif.
• Les outils à prévoir
Pendant l’entretien vous serez amené à écrire certaines informations et à parler longuement à votre interlocuteur. Des outils sont donc indispensables afin d’être opérationnel. En effet, il est conseillé d’avoir sur soi une montre (à l’heure !) un stylo (qui fonctionne !) et un bloc note (qui écrit ?!) pour pouvoir noter tous les commentaires importants et nécessaires seulement, du recruteur.
Souvent l’erreur des candidats est de se dire, en amont, que celui-ci possède forcément votre lettre de motivation et votre Curriculum Vitae car il vous a proposé un entretien sur cette base. Erreur, il est extrêmement important de venir avec son CV, sa lettre de motivation ainsi qu’avec l’offre d’emploi pour laquelle vous avez postulé. Munissez-vous également d’un agenda s’il est question de reprogrammer un prochain rendez-vous avec cette personne, de noter des choses à faire ou tout simplement de voir avec lui quand reprendre contact. Le tout accompagné de pastilles à la menthe pour une haleine qui ne vous lâchera pas, ainsi qu’un porte-documents attestant de votre professionnalisme.
• Préparer son entretien à haute voix
Le stress est souvent la cause principale de blancs dans un dialogue ou de bégaiements impromptus. Direct emploi vous conseille de préparer votre entretien à haute voix pour mieux appréhender ce que vous aurez à dire. Le miroir peut être un excellent moyen de s’auto évaluer. Si vous ne souhaitez pas parler tout seul, vous pouvez demander à un collègue, un ami ou une personne de votre famille de simuler un entretien. Anticipez ce que vous direz sur vous-même, comment vous présenter et comment vous allez dégager les aspects positifs de votre personnalité.
« En tant que responsable RH, je suis souvent amenée à demander aux candidats de se présenter sous un angle différent en omettant de parler de leurs formations professionnelles. C’est un exercice plus difficile qu’il n’y parait c’est pourquoi vous devez anticiper et avoir déjà en tête comment vous présenter sans rentrer dans l’univers professionnel » renseigne Madame Abot. Par exemple, êtes-vous sportif ? Etes-vous un artiste ? Un chanteur ? Vous pourrez vous définir grâce à ce type d’extra professionnel. Egalement, vous pouvez utiliser un dictaphone pour vous enregistrer et ainsi rectifier vos tics de langage, fréquents. « J’ai souvent rencontré en entretien avec des candidats stressés qui s’exprimaient avec des EUH ; HUM ; OUI EUH, toutes les deux secondes, ce n’est franchement pas professionnel, vous perdez votre crédibilité et le recruteur décroche très vite de votre argumentaire».
• La tenue
Après avoir étudié l’entreprise et les questions susceptibles de vous être posées, il faut maintenant s’attarder à soigner sa présentation ! Votre physique est une des premières choses que le recruteur aura sous les yeux et cela pourrait influencer son jugement, d’où la nécessité de soigner son image. « J’ai plusieurs fois rencontré des jeunes femmes habillées vulgairement, cela est rédhibitoire pour la suite de l’entrevue » souligne Madame Abot. Pour certains métiers, l’apparence est d’autant plus importante car les salariés sont en contact direct avec la clientèle. Il est vrai que le choix de la tenue se porte essentiellement sur vos goûts et sur votre disposition à être à l’aise dans vos vêtements. Néanmoins, chaque métier requiert d’avoir une tenue adaptée à son univers. Pour les métiers qui ne sont pas ceux de la banque, du droit, du commerce par exemple, optez pour un vestiaire neutre, détendu mais professionnel. Un pantalon noir, des chaussures noires, une veste et un haut sobre feront très bien l’affaire.
En ce qui concerne les métiers créatifs tels que le secteur de la publicité, de la communication, du design ou même des métiers référent à la culture en général, tentez de trouver une tenue travaillée, à la mode, moderne et dynamique. Vous devez vous positionner comme étant un professionnel qui vit avec son temps, au courant des tendances du milieu.
En ce qui concerne la tenue pour les femmes, n’optez surtout pas pour un vestiaire sexy en vous disant que votre interlocuteur, sera attentif à cette attention. La recherche de la séduction lors d’un entretien est autorisée mais seulement si vous séduisez votre interlocuteur avec votre personnalité et votre professionnalisme. La séduction n’est donc pas à proscrire, mais elle doit être étudiée et psychologique. Le maquillage est souvent perçu comme quelque chose de vulgaire s’il est trop visible. Optez donc Mesdames, pour quelque chose de léger et coordonné avec votre tenue. Un blush rosé et du mascara vous donnera bonne mine et mettra en lumière votre visage. Bien qu’il faille éviter les maquillages trop conséquents, il est néanmoins préférable de se maquiller même très légèrement afin de montrer au recruteur que vous êtes quelqu’un d’apprêtée. La négligence physique est très souvent opposée à une bonne sociabilité et par conséquent à votre bon rapport avec les autres.
La tenue formelle d’un homme en 6 points
Pour les hommes, il est question de se raser la barbe pour tous les métiers en relation directe avec la clientèle. Les métiers créatifs, eux, permettent davantage ce style « négligé » car il rentre dans l’esthétisme moderne et dynamique de notre temps. La tenue représente pour le recruteur l’effort que vous faites pour décrocher cet emploi.
Pour les métiers en contact direct avec la clientèle, comme les commerciaux ou les conseillers, présentez-vous en costard cravate et pour les femmes en tailleur, ce sont des vestiaires appropriés aux secteurs d’activité. Il faut rester dans une tenue classique et sobre, élaborée et ajustée au poste pour lequel vous vous proposez.
• Le pantalon : C’est le premier vêtement que vous devez choisir. Le pantalon doit être en accord avec la veste et il est plus récurrent d’avoir un costume 2 pièces. Les couleurs vives, les motifs, les rayures ou tout autre pantalon extravagant sont à proscrire. Optez pour un pantalon sombre et sobre, bleu, gris ou noir.
• La veste : Toujours en accord avec le pantalon. Porter un costume dépareillé est acceptable seulement si les couleurs vont bien ensemble et que le style des deux vêtements sont en cohérence.
• La chemise : La plupart des personnes ne se sentent pas à l’aise dans des chemises rayées ou de couleur. Il est conseillé de choisir de préférence une chemise blanche ou bleu foncé simple afin de se sentir confiant dans ses vêtements.
• La cravate : De préférence une cravate unie sobre, chic et foncée. Vous pouvez en choisir une de couleur rouge ou bleue mais méfiez-vous de l’image que vous renvoyez. De plus, les noeuds papillon sont à proscrire, car ils renvoient une image vieillotte et peu adapté à une recherche d’emploi.
• La ceinture : Chez les hommes, la ceinture peut devenir rapidement un élément qui peut faire tâche dans votre allure. Choisissez une ceinture sobre, sombre avec une boucle peu apparente et discrète.
• Les chaussures : Elément tout aussi important que la veste et le pantalon, vos chaussures doivent être obligatoirement noires, polies et vernies avec éventuellement un petit talon. Vous accompagnerez vos chaussures de chaussettes noires et fines, afin d’éviter que le recruteur aperçoive, lorsque vous vous assoirez, une partie de votre mollet.
• Se constituer un carnet avec les questions pertinentes à posées
Lors de l’entrevue, le recruteur vous posera très souvent la question suivante « Avez-vous des questions ? ». Nous y reviendrons par la suite, mais vous devez vous préparer à cette éventualité. Direct Emploi vous conseille de vous constituer dans un carnet une petite liste de questions pertinentes à poser au recruteur en fin d’entretien (voir rubrique l’entretien coté candidat n°3).
Ces questions doivent être prévues en fonction du poste et de l’entreprise. Selon Madame Abot « il n’y a pas de questions toutes faites, c’est à vous de trouver celles les plus cohérentes et les plus intéressantes pour laisser une impression positive ». Poser des questions reflète une attitude pro active, très appréciées des employeurs.
B - L’entretien et ses règles fondamentales
L'entretien est régi par des règles fondamentales. Ne pas connaître ces règles vous expose à des situations embarrassantes ou non professionnelles. Nous verrons quelles sont les comportements à adopter, les comportements éliminatoires puis nous analyserons la communication non verbale.
Les comportements à adopter
1- Imposer sa personnalité sans faire peur
Imposer sa personnalité passe souvent par l’apparence physique. Néanmoins, le discours, l’expérience, la confiance en soi et l’assurance sont des éléments qui imposent, parfois malgré vous, votre personnalité. Les hommes sont en perpétuelles recherches de reconnaissance mais certains ont plus ou moins la faculté naturelle d’avoir du charisme. Pour l’entretien d’embauche cet aspect s’avère obligatoire. Vous devez vous respecter et vous accorder tout le crédit que vous méritez. L’affirmation de soi découle du respect d’autrui et de la croyance en son propre potentiel.
Pour ceux qui ont tendance à trop imposer leur personnalité vous devez alors apprendre à écouter les autres et prendre en compte leurs pensées. « Une fois j’avais rendez-vous pour un entretien avec un homme d’une trentaine d’année. Il m’a parlé pendant 3 quarts d’heure de ses fabuleuses expériences professionnelles et de toutes les offres et demandes d’emplois qu’il recevait, mais à aucun moment ce qu’il pourrait apporter à l’entreprise. A l’entendre, c’était l’homme à engager, malheureusement pour lui, j’ai fait le contraire » explique Madame Abot, responsable RH du groupe Direct Emploi.
Les recruteurs aime les candidats confiant et sur d’eux car cela les rassure, néanmoins, ils n’aiment pas les candidats orgueilleux, vantard et imbus de leur personne.
2- Avoir la positive attitude
Devant un recruteur vous devez adopter la positive attitude ! Les recruteurs n’apprécient guère les candidats qui se comportent en victime, négatifs et qui s’apitoient sur leurs expériences passées. La réussite d’un entretien dépend souvent de l’état d’esprit dans lequel vous vous trouvez. Ne jamais partir perdant, défaitiste et vous sous-estimé, vous pouvez être certain que si vous vous placez dans ce type de dynamique, vous passerez à coup sûr à côté du poste.
3- Assumer ses faiblesses
Vous avez sans doute vécu des expériences difficiles ou même avez été chômeur à un moment de votre vie. Assumez votre parcours. Si vous avez un trou dans votre CV, n’hésitez pas à en parler. Vous avez peut-être, effectué une activité « extra professionnelle » pendant votre temps d’inactivité. C’est alors un chemin sur lequel vous pouvez emmener le recruteur. Abordez ce que vous avez appris pendant ce temps, montrez que vous n’avez pas « rien fait de votre vie » et que vous n’avez pas été inactif dans vos journées. Et si, par malheur, vous avez dû être arrêté par soucis de santé, le mieux à faire est de ne pas le cacher mais de rester très large sur le sujet (parler uniquement d’une hospitalisation) les détails ne concerne que vous.
Enfin, si vous avez arrêté votre emploi pour vous réorienter ensuite, expliquer le en citant les raisons de votre changement. De ce fait, le recruteur y verra un apport d’expérience dans le sens ou vous avez découvert plusieurs secteurs d’activité. Si vous avez été malheureusement licencié, n’ayez pas honte, vos faiblesses antérieures vous ont permis de réfléchir et de vous remettre en question. Selon la responsable RH du groupe Direct Emploi, « vous pourrez ainsi expliquer au recruteur la nouvelle dynamique dans laquelle vous vous trouvez et transformerez ce licenciement en force ».
4- Se projeter dans le poste
Pour séduire le recruteur vous devez vous projeter le plus possible dans le poste et montrer que vous avez compris les enjeux de cet emploi. Vous devez montrer que vous vous êtes interrogé sur les attentes du recruteur, que vous avez cherché à comprendre sa problématique dans sa globalité, les enjeux du poste et de l’entreprise et l’implication que comporte ce recrutement. L'effort de cette projection est une démonstration de l'intérêt que vous portez à ce poste mais également à l’entreprise. Il est bien souvent apprécié de proposer dès l’entretien des solutions (seulement si elles sont valables, cohérentes et efficaces) pour répondre à un objectif défini par la société.
5- Percevoir son recruteur
Le recruteur est souvent intéressé par des profils de candidats qui lui ressemblent. C’est une attitude qui se retrouve bien souvent chez l’Homme, car celui-ci est rassuré de savoir que la personne en face de lui partage en partie ses valeurs, sa culture ou sa personnalité. Dans l’entretien de recrutement c’est à peu près le même principe. Votre objectif tout au long du rendez-vous, est d’arriver à cerner et analyser votre recruteur pour tenter de trouver une porte d’entrée favorable au dialogue. Vous voyez que dans son bureau, il possède des tableaux d’art, n’hésitez pas, si vous en avez, à appuyer le dialogue vers vos compétences artistiques. Il faut trouver un point de contact et créer du lien avec votre recruteur subtilement et en finesse.
Les comportements éliminatoires
1- Manquer de politesse et arriver en retard
Cette règle est souvent connue de tous mais cela n’empêche pas que certaines personnes fassent cette erreur. L’entretien commence dès votre arrivée dans l’entreprise, soyez poli et n’hésitez pas à saluer toutes les personnes que vous croiserez. Mais attention, ne vous transformez pas en une mini miss de la société, la politesse oui, la sur exposition, non merci. Si malheureusement, vous arrivez en retard pour quelque raison que ce soit, présentez vos excuses au recruteur mais ne vous justifiez pas. Arriver en retard est souvent perçu par les recruteurs comme un manque de politesse et un désintérêt pour le poste. « Une fois, j’avais un entretien avec une jeune demoiselle. Après 45 minutes de retard, cette jeune fille est arrivée essouffler et m’a demandé de lui accorder une deuxième chance. J’ai décidé, malgré tout, de lui faire passer l’entretien bien qu’elle ne soit pas excusée. Elle correspondait parfaitement à l’emploi proposé mais son impolitesse lui a malheureusement couté le poste ». Sachez qu’il est préférable de prévenir le recruteur de votre éventuel retard. En effet, s’excuser sera peut-être la seule possibilité de vous rattraper.
2- Etre arrogant
Etre sûr de soi peut très vite être perçu comme de l’arrogance. Si vous êtes convié à un entretien, c’est forcément que vos performances sont appréciées. Paraitre sûr de soi peut être une bonne chose mais à force d’affirmations vous pourrez perdre votre crédibilité. " Un jour j'ai reçu un CV intéressant d'un candidat. Dans ses hobbies, on pouvait lire qu'il était très mélomane. La preuve : lorsqu'il s'est présenté à l'entretien, il portait un casque de baladeur sur les oreilles et m'a certifié qu'il pouvait très bien écouter la musique et mes questions en même temps." Explique Madame Abot. Vous devez vous affirmer dans vos compétences et ne surtout pas vous dévaloriser mais n’en faites pas trop non plus, l’arrogance ne plait pas. Trouvez le juste milieu, n’affirmez pas mais convainquez !
3- Ne pas maîtriser son stress
Il est vrai que le stress est un sentiment difficile à cacher et est surtout une réaction normale aux vues d’une étape qui vous tient à coeur. Cependant, la maîtrise de son stress est un comportement à adopter. Pour cela, vous devez vous entrainer et connaitre, comme vu précédemment, les éléments essentiels et les données phares de l’entreprise pour avancer dans l’entretien sereinement. Si vous avez effectué toutes les recommandations vues dans la partie « L’entretien d’embauche, une aventure qui commence avant même le rendez-vous », vous devriez avoir en vous un bon stress et non celui qui vous fait perdre vos moyens. Connaitre son sujet renforce son pouvoir de convaincre.
Pour en savoir plus sur la maîtrise du stress en entretien, cliquez-ici.
4- Aborder la rémunération trop tôt
Vous ne devez en aucun cas, parler de la rémunération avant que le recruteur vous y invite. Aborder trop tôt la rémunération peut vous mettre dans la position de quelqu’un d’impatient. De plus, Madame Abot fait remarquer que « le recruteur vous parlera de la rémunération seulement s’il est intéressé par votre profil », il convient donc d’attendre la clôture du rendez-vous. Négocier sa rémunération est une étape difficile et périlleuse, nous y reviendrons dans notre partie dédiée à la question du salaire et du contrat abordée plus tard dans le passeport pour l’emploi. Cependant si le recruteur vous engage sur cette voie n’allez pas non plus dans l’extrême inverse et n’insinuez pas que le salaire n’a aucune espèce d’importance pour vous.
5- N’avoir aucune question à poser au recruteur
A la fin de chaque entretien, les recruteurs sont souvent amenés à poser la question fatidique « Avez-vous des questions ? ». Cette réplique est un incontournable du recruteur explique Madame Abot, responsable RH. Cet exercice est difficile car il arrive soudainement. Néanmoins, vous devez vous y préparez et anticiper. Une question, même simple, vous présentera comme quelqu’un de curieux, intéressé par le poste et déterminé pour intégrer l’entreprise. Posez donc une question, simple ou attendue mais posez-en une ! (voir rubrique entretien du côté candidat n°3 : Les questions pertinentes à poser au recruteur)
6- Critiquer vos anciens employeurs
Vous avez eu des difficultés dans votre ancienne entreprise que ce soit avec vos collègues ou votre patron, vous pouvez en parler mais de manière constructive. Indiquez ce que cela vous a appris et ce qui ressort de cette expérience, mais ne dénigrez jamais votre ancien employeur devant un recruteur. Quelqu’un qui critique une fois, critiquera deux fois. Votre futur employeur pourrait alors penser que vous le dénigrerez à son tour si un éventuel conflit venait à apparaitre.
La communication non verbale
Hugues Delmas, Chargé de Projets RH au Figaro définit la communication non verbale comme étant un mode de communication qui n’a pas recours au langage parlé. La communication non verbale peut se représenter par diverses façons et on peut observer que celle-ci représente 55% de l’impact faite sur le recruteur. Nous allons les analyser ci-dessous.
Les attitudes positives
• Le regard :
Pour près de 92% des recruteurs, le regard est déterminant dans l’analyse qu’ils feront de l’entretien. Tout au long du rendez-vous, vous devez soutenir votre regard à celui de votre interlocuteur. Un regard franc et droit permet de montrer votre affirmation et votre prestance. Ne pas soutenir le regard, peut signifier que vous êtes mal à l’aise, incertain et que potentiellement vous mentez sur vos compétences. Un regard fuyant mettra le recruteur dans le flou et ne saura plus quoi pensez de vous.
• La poignée de main :
Premier contact physique avec votre interlocuteur ! La poignée de main se fait en moins de 10 secondes mais à une importance capitale. Vous vous entretenez avec votre interlocuteur car vous êtes supposé répondre au poste à pourvoir et avoir les compétences requises. Vous devez être confiant et cette confiance passe par ce 1er contact physique. N’hésitez pas à entreprendre une poignée de main franche, ferme et assurée, cela vous positionnera d’emblée. Les recruteurs sont très sensibles à ce geste. Si vous êtes stressé, essuyez-vous les mains avant de serrer la main du recruteur, une main moite ne fait guère bonne impression et une poignée de main molle, alors que vous dites être très dynamique, laisse planer des doutes sur votre franchise.
• Le sourire :
Vous êtes à votre entretien de rêve, vous êtes content d’être là, alors montrez le ! Le sourire est un moyen de communication non verbale très représentatif de la personnalité des personnes. Le sourire montre que vous êtes quelqu’un d’avenant, de sensible et de sympathique. En effet, vous n’êtes pas recruté pour être gentil, mais un candidat souriant sera plus généralement embauché que quelqu’un à compétences égales, non souriant. Cependant ne soyez pas exubérant ou envahissant et respectez l'espace social et vital de votre interlocuteur. N'oubliez quand même pas que c'est lui qui mène la barque.
Les attitudes négatives
• La gestuelle :
La gestuelle passe par tous les membres du corps, les bras, les jambes, les pieds, le buste, la façon de se déplacer. Vous devez être conscient que certaines postures renvoient à des attitudes négatives. Votre recruteur se posera les questions suivantes :
Avez-vous une attitude attentive, méfiante ?
Etes-vous penché en avant, en arrière ?
Vos bras, vos pieds sont-ils ouverts ou croisés ?
Vos mains sont-elles tremblantes ? Sont-elles posées ?
Vos yeux sont-ils francs et ouverts ?
Vos jambes sont-elles mobiles ou croisées ?
Vos mouvements : sont-ils rapides ? Lents ?
Lorsque l’humain est stressé, il a tendance à combler cette attitude par des mimiques très dérangeantes lors d’une communication en face à face. Vos mains peuvent triturer votre bouche et toucher vos cheveux constamment, il est alors dans votre intérêt de corriger ces mimiques qu’on appelle aussi « attitudes parasites ».
En effet, votre interlocuteur se concentrera non pas sur votre discours, aussi pertinent qu’il soit, mais seulement sur votre gestuelle parasite, au risque qu’il ne se souvienne de vous, que pour cet aspect et non pour le contenu de vos phrases.
• Manquer de tact dans vos faits et gestes :
La politesse peut tout aussi être observée par une gestuelle non verbale. En effet, vous devez attendre que votre interlocuteur vous invite à vous assoir avant d’entreprendre cette action. Egalement, les gestes comme se tenir le menton, mettre les coudes sur la table, s’étaler sur l’espace de travail de la personne en face de vous ou mâcher un chewing-gum sont des gestes qui peuvent être éliminatoires. N’oubliez pas que la posture vous représente et vous détermine, soyez donc attentif à toutes ces petites choses qui pourraient vous porter préjudice.
En résumé, lors d’un entretien vous devez respecter la règle des 4 X 20 qui représente 80% du travail pour décrocher un poste d’après Cédric Bruguière, coach en communication non verbale.
Les 20 premières secondes : Donner une excellente première impression avec une tenue adaptée et une gestuelle ouverte et communicante. Prenez garde à votre démarche, vous devez avoir l’air confiant, mais pas arrogant. Adaptez votre attitude à la personne en face de vous.
Les 20 premières gestes : Une poignée de mains franche et ferme sans excès, mais surtout pas une poignée molle ou fuyante. Si vous avez les mains moites, arrivez suffisamment à l’avance pour pouvoir vous laver les mains aux toilettes.
Les 20 premières centimètres : Essayez de garder au maximum le contact visuel avec votre interlocuteur. Si vous avez des difficultés à soutenir son regard, concentrez- vous entre ses sourcils ou juste au-dessus de sa tête, c’est une technique dont les politiciens font usage. Écoutez bien ce qu’il vous dit et acquiescez en participant de temps en temps pour manifester votre attention.
Les 20 premières mots : Respectez les règles élémentaires de politesse. Parlez de manière intelligible, claire et posée, ni trop lente ni trop rapide. N’hésitez pas à poser quelques questions sur le poste afin de montrer constamment votre intérêt pour celui-ci.
C- L’entretien vu par le candidat et le recruteur
L’entretien du côté recruteur
Pour le recruteur, l’entretien est aussi une étape tout autant décisive que pour le candidat. Ce rendez-vous lui permet de mieux cerner votre personnalité et d’analyser la façon que vous avez de vous exprimer. L’employeur espère toujours trouver le meilleur candidat, en apprenant davantage sur ses compétences, ses volontés et ses projets antérieurs. L’oral lui permet de voir si le candidat réussit à décrire les éléments de son CV d’une différente façon et de se comporter en professionnel compétent.
Pour le recruteur, l’entretien n’est jamais une décision 100% sûre, elle se fixe davantage sur la base d’un pari. En effet, le recruteur va miser sur vous, un premier rendez-vous ne peut jamais montrer comment un candidat se comportera dans le monde du travail. Seulement le recruteur s’appuiera sur les qualités humaines, les valeurs, les compétences, les goûts et les motivations pour faire le meilleur choix et déceler les « petits plus du candidat ».
Les entreprises recherchent des personnes qualifiées avec un savoir-faire. Ils ne recherchent pas seulement à combler un poste vacant ou à recruter sur un simple intitulé de poste. Recruter un candidat est un risque financier pour l’entreprise. Son objectif est le même que le vôtre : Que vous vous sentiez intégré, à l’aise pour faire du bon travail, que vous vous adaptiez à votre poste aisément et rapidement et que vous participiez au développement de l’entreprise.
Avant un entretien, les questions que le recruteur se pose
Avant de débuter un entretien, l’employeur sait quel profil il recherche, quelles qualités il aimerait voir apparaitre, quelles compétences et tâches effectuées il souhaiterait voir détailler. Il est donc intéressant de se placer quelques minutes dans la peau des recruteurs et anticiper ce qu’ils ont dans la tête lors d’un entretien.
-> Quelles tâches le candidat a-t-il été amené à effectuer.
-> Quels sont les résultats qu’il a obtenus face à des projets qu’il a dû mener.
-> Quelles sont les qualités qui seront utiles à l’entreprise.
-> Le candidat est-il motivé par le poste.
-> Quelles sont les compétences recherchées par le poste.
A noter que ces questions ne sont pas forcément les questions posées lors d’un entretien mais sont souvent celles pensées dans la tête du recruteur.
Découvrez également quelles sont les questions interdites en entretien d'embauche.
A quoi sert un entretien pour un recruteur ?
1- Compléter les informations du CV
Même un excellent Curriculum Vitae ne suffit pas à convaincre entièrement un recruteur. Il manque toujours des informations auxquelles celui-ci souhaite vous voir répondre. Vous ne pouvez pas détailler vos formations, vos compétences et vos expériences dans un CV. C’est l’occasion lors de l’entretien, de pouvoir les expliquer et les tourner à votre avantage et de faire découvrir vos hobbies " Un jour, à la fin de l'entretien, j'ai abordé les hobbies de mon candidat. Il s'est levé tout-à-coup et a commencé à faire des claquettes dans le bureau.". Rigole Madame Abot. Attention à rester tout de même à votre place !
2- Découvrir votre personnalité
Le recruteur vous donne la chance lors de l’entretien de pouvoir vous affirmer et de définir vos qualités et valeurs humaines. Si à l’avance vous avez bien cerné l’entreprise, vous pourrez vous adapter en fonction et mettre en avant les qualités qui seront retenues par le recruteur. Connaitre l’entreprise est vraiment une force pour vous. Vos souhaits en matière d’évolution professionnelle, la manière dont vous vous vous êtes adapté dans les situations imprévues ou difficiles et votre personnalité, votre caractère et le rôle que vous tenez dans un groupe seront des atouts que vous mettrez en avant pendant le rendez-vous : c’est ce que l’employeur attend de vous !
3- Evaluer votre potentiel
C’est aussi un passage qui vous permet de mettre en exergue votre potentiel et ce qui est important pour vous dans le travail. Votre potentiel, c’est les petits plus qui vous aideront à exceller dans votre poste et à apporter des réponses favorables aux besoins et enjeux de l’entreprise. Vous ne savez peut être pas quel est votre potentiel, mais le recruteur lui, grâce à son entretien et ses questions pointilleuse saura le déceler. Restez naturel, professionnel, répondez franchement et sereinement.
4- Détailler le poste et voir s’il correspond bien à vos attentes
L’entreprise recherche un candidat pour effectuer un poste pour un contrat spécifique mais il recherche aussi quelqu’un qui corresponde au poste et qui ne soit pas largué par la suite, ne serait-ce que pour votre bien être et votre développement professionnel. Si vous n’êtes pas franc sur vos dispositions et vos attentes vis-à-vis du poste, vous pourrez vite le regretter et vous sentir piégé dans un environnement qui n’est pas le vôtre. Petit conseil, même si vous êtes désespéré de trouver un emploi, ne foncez pas sur le premier poste que l’on vous offre. Etre en cohérence avec les attentes et les valeurs de l’entreprise parait comme ça, peu essentiel, mais ça l’est au risque de déposer votre démission quelques mois plus tard. Une recherche d’emploi est longue et difficile, il serait dommage de devoir tout recommencer.
L’entretien du côté candidat
Vous êtes donc désormais conscient de ce que l’entreprise recherche. Vous allez maintenant pouvoir convaincre le recruteur sur le fait que ce poste vous convient. Seulement vous devez être averti sur certaines questions pièges généralement posées par les recruteurs, les questions ouvertes, difficiles à appréhender ainsi que les éléments à omettre devant le recruteur.
1- Exemples de questions types des recruteurs
• « Parlez-moi de vous » : Cette question est perturbante car elle est très vaste. Direct emploi vous conseille de répondre brièvement en vous axant sur votre profil, votre situation familiale, vos expériences professionnelles et vos activités extra professionnelles.
• « Quels sont vos points forts ? » : Lorsque cette question vous est posée, détaillez 2-3 points clés mais ne faites pas de liste. Pour être crédible, vous devez vous appuyer sur des exemples concrets de votre parcours afin que le recruteur sache que si vous vous percevez de cette façon ce n’est pas simplement parce que vous vous définissez comme cela, mais surtout parce que vous avez été amené dans votre carrière à utiliser ces points forts. Par exemple, si vous dites être quelqu’un de créatif, apportez des maquettes de ce que vous avez antérieurement réalisé. Si vous ne vous appuyez pas sur des faits concrets, votre interlocuteur pensera que vous le baratinez.
• « Quels sont vos hobbies ? » : Cette question demande que vous fassiez un tri dans vos activités. Vous devez mettre en avant des hobbies qui puissent servir dans votre travail en entreprise. Par exemple, vous postulez pour un emploi en tant que chef d’équipe, vous pouvez alors dire que vous avez été capitaine de votre équipe de volleyball. Ce sont des traits de caractères qui pourront appuyer et démontrer votre aptitude à travailler en équipe et à donner des directives tout en vous assurant de ne blesser et de ne contrarier personne.
• « Qu'est-ce qui vous intéresse le plus, et le moins dans le poste proposé ? » : En ce qui concerne les plus, vous pouvez vous attarder dessus et développer un maximum. Pour ce qui est des éléments négatifs du poste, essayez d’éviter cette question en disant que ce poste est vraiment votre objectif professionnel bien qu’il y ait des aspects peut être moins encourageants que d’autres. Rebondissez en disant que tous les postes proposent des tâches qui sont plus ou moins appréciables mais que dans ce poste là, vous aimez globalement toutes les tâches à accomplir.
• « Quelles sont vos prétentions salariales ? » : Montrez que vous êtes respectueux de la grille des rémunérations de chaque entreprise et qu'en conséquence, vous préférez obtenir plus d'informations sur le sujet avant de faire une proposition. Avancez avec prudence mais ne vous démontez pas. Tout travail mérite salaire.
• « Pourquoi souhaitez-vous changer d’entreprise ? » : Ne parlez surtout pas en mal de votre ancien employeur, de votre ancienne entreprise ou de votre poste antérieur. Affirmez simplement que vous désirez changer pour un souci d’évolution professionnelle et que vous souhaitez trouver un « plus » à votre situation actuelle.
• « Combien de temps comptez-vous travailler pour l’entreprise ? » : Attention c’est une question délicate. Si vous donnez une réponse qui ne convient pas, vous risquez de voir le poste s’envoler sous vos yeux. Il est préférable de dire que vous recherchez la stabilité et la progression. Ainsi, si ces critères sont respectés vous n’avez aucune raison d’aller postuler ailleurs.
• « Si vous étiez un être vivant, lequel seriez-vous ? » : Cette question est une question psychologique ; Ne répondez surtout pas un ours parce que vous aimez les ours, donnez une réponse en fonction des qualités de l’animal. Vous pouvez être une fourmi, car c’est un insecte travailleur, qui bâtit des projets en harmonie avec son groupe pour le bien être de sa communauté et vous pensez que ces qualités sont appréciables dans une entreprise.
2- Les questions ouvertes
• « Donnez-moi votre définition du poste » : Cette question est perturbante car elle est très vaste. Direct emploi vous conseille de répondre brièvement en vous axant sur votre profil, votre situation familiale, vos expériences professionnelles et vos activités extra professionnelles.
• « Qu'est-ce qui vous attire chez nous ? » : Montrez que vous partagez des objectifs et des valeurs communes dans le travail. Vous appréciez la manière dont l’entreprise est dirigée et vous adhérez aux projets qui sont en cours. C’est le moment de mettre en exergue votre motivation et votre enthousiasme à travailler pour cette entreprise.
• « Je vous confie le poste, quelles décisions prenez-vous d'emblée ? » : Cette question permet au recruteur d’évaluer certaines compétences-clés, comme la capacité d'analyse et la réactivité. Le candidat, surpris, bredouille et donne une réponse bateau. En cela, le recruteur sait que ce candidat n’a pas réellement réfléchi au poste et donc qu’il n’est pas prêt à le pourvoir.
• « Avez-vous quelque chose à ajouter à la fin de cet entretien ? » : Ne répondez surtout pas non, vous devez absolument poser une question. C’est le moment de savoir par exemple ce que le recruteur a pensé de votre candidature. Vous pouvez lui demander : « quel est votre sentiment sur ma candidature ? » ou encore « quel est votre processus de recrutement ? ».
3- Les questions pertinentes à poser au recruteur
Comme vu précédemment, il n’y a pas de questions toutes faites, il faut être capable de poser des questions pertinentes et adaptées à la situation. Néanmoins, vous trouverez ci-dessous une petite liste de questions susceptibles de vous donner une idée des questions à poser en fin d’entrevue afin de ne pas vous retrouvez dans une situation embarrassante.
• Des questions sur l’entreprise et son secteur d’activité
Les questions sur l’entreprise sont indispensables. Elles démontrent l’intérêt que porte le candidat à maitriser l’environnement macro-économique de l’entreprise sans se réduire à son unique poste. Pour un recruteur c’est gage de professionnalisme dans le travail et d’implication à long terme au sein du groupe.
Cependant, sachez que poser des questions trop vastes peut vous porter préjudice. En effet en tant que postulant vous êtes censé connaitre le positionnement, la stratégie de l’entreprise, ses services et produits ; ainsi des questions trop simplistes aux yeux du recruteur peuvent vous faire passer pour un candidat peu averti voire « touriste ».
Exemples de questions :
- « Comment définiriez-vous la culture de votre entreprise ? »
- « Quels sont vos principaux clients ? »
- « Quelles sont les valeurs qu’elle défend et qu’est-ce que cela implique ? »
- « Quels sont les futurs projets ? »
- « Comment s'organisent les différents services ? »
- « En quoi êtes-vous unique ? »
• Des questions sur le poste visé
Ce sont en générales les questions les plus courantes lors d’un entretien. L’offre émise par l’entreprise à travers les différents médias est souvent très brève. N’hésitez surtout pas à entrer dans les détails avec votre interlocuteur. Montrez-vous comme un expert dans votre domaine par la pertinence de vos questions. Ce sera sans nul doute très apprécié du recruteur.
Un peu plus de délicatesse vous sera néanmoins nécessaire sur les questions portant sur les perspectives d’évolutions. Toutes les entreprises ne permettent pas une évolution certaine. Faites donc preuve de tact pour ne pas froisser le recruteur mais ce n’est pas pour autant un sujet à éviter car il montre votre volonté d’implication à long terme au sein de la structure.
Exemples de questions :
- « Quelle sera ma place dans l’entreprise ? »
- « Quelles seront mes responsabilités ? »
- « Comment mon temps de travail sera réparti ? »
- « Quelle sera ma liberté de décision ? »
- « Quelle est l'origine et la date de création du poste ? »
- « Quelle est l’évolution possible du poste ? »
• La question de la rémunération
A ce propos, le débat fait rage entre recruteurs, 2 théories s’opposent.
D’un côté, ceux qui estiment que le salaire fait partie des sujets qu’un candidat peut aborder dès le premier entretien. D’autres pensent qu’il est préférable de réserver cette question pour le second rendez-vous et d’attendre que le recruteur l’aborde. S’il ne l’aborde pas alors évoquez le sujet à la toute fin de la rencontre, juste avant la conclusion.
Attention pour les commerciaux la question est beaucoup moins taboue. En effet de par leur profession, le rapport à l’argent d’un commercial se fait de manière bien plus naturel.
Quoiqu’il en soit, mieux vaut faire preuve de tact. Evitez la formulation : « Combien serais-je payé ? » Préférez la formule plus appropriée du type: « Maintenant que nous avons traité l’essentiel des questions relatives au poste, pourriez-vous me donner un aperçu du niveau de salaire prévu ? »
Retenez une chose : ne répondez jamais non lorsqu’un recruteur vous demande si vous avez des questions ! Cela donne l’impression que le candidat ne veut pas aller plus loin dans l’échange, traduisant son malaise. Vos questions et la qualité de la discussion qui s’en suit peuvent faire la différence à profil similaire !
D- 3 conseils pour ne pas stresser avant l'entretien
Bien existant, mais pas ingérable, le stress avant et pendant l’entretien d’embauche peut être une source de blocage pour certaines personnes et les empêche de donner le meilleur d’elles-mêmes. Voici donc quelques conseils simples, mais utiles pour le bon déroulement de l’entretien en question.
1- Préparez bien votre entretien pour ne pas vous stresser au dernier moment
Pour bien gérer le stress, il n’y a rien de mieux qu’une bonne préparation de l’entretien. Il est donc indispensable de vous renseigner au maximum sur la vie de l’entreprise en général, son histoire, et son marché avant de vous rendre à l’entretien. Tout ce qui peut concerner votre employeur potentiel doit être maitrisé du bout des doigts. La deuxième chose à préparer se base sur votre auto-présentation au tout début de l’entretien.
En vous reposant sur le contenu de votre lettre de motivation et de votre CV, il est essentiel de préparer les arguments qui pourraient plaider en votre faveur. Insistez sur vos points forts et reconnaissez vos points faibles sans vous dégrader.
Ne vous mettez pas non plus dans une situation de tension au préalable. Partez tôt de chez vous et repérez les lieux une demi-heure avant votre rendez-vous. Vous aurez ainsi le temps de vous décontracter avant l’heure prévue et de réviser les lignes les plus importantes de l’entretien avant de rencontrer votre interlocuteur.
2- Concentrez-vous sur les choses concrètes
Apprenez à rester concentré et à suivre le fil de la conversation. Parlez quand besoin est, mais évitez de monopoliser la discussion. Ne pensez surtout pas vous mettre dans une situation de soumission par rapport à votre interlocuteur, et mettez-vous en tête que cet entretien sera une expérience si jamais ça ne marche pas pour cette première fois.
Pour faire bonne impression sur votre interlocuteur, apprenez à parler lentement, sans vous précipiter. Vous exprimer sans vous arrêter pourrait avoir un effet négatif sur l’impression que celui-ci aura sur vous, sans parler du risque d’incompréhension lors de l’entretien. Prévoyez quelques secondes de pause entre deux argumentaires et répondez directement aux questions sans vous détourner de votre objectif principal qui est l’obtention du poste.
3- Soyez naturel et restez vous-même
Que ce soit dans la posture, le ton de la voix, ou les gestes, évitez de faire des excès. Soyez naturel pour que vous puissiez vous concentrer sur l’entretien proprement dit. Faites-vous confiance et sachez que le fait de jouer un personnage que vous n’êtes pas pourrait vous désavantager.
Toujours en restant naturel, ayez l’air décontracté sans afficher un grand sourire artificiel à chaque fois que votre interlocuteur vous observe. Par la même occasion, portez des vêtements dans lesquels vous vous sentez à l’aise. Évitez les habits serrés ou trop décontractés qui pourraient vous déconcentrer lors de l’entretien.
E- Gérez votre langage corporel
Il est normal d’être un peu stressé avant de passer un entretien d’embauche. Mais, cette anxiété ne doit pas être visible par le recruteur. Or, si les candidats font souvent des efforts pour gérer leur communication verbale, ils oublient trop souvent la communication non verbale, ou corporelle. Or, c’est ce langage qui laisse le plus souvent transparaitre des signes de nervosité. Voici 7 éléments sur lesquels vous devez vous concentrer pour améliorer votre langage corporel.
1- Souriez
Cela vous paraît peut-être banal ou évident, mais le stress peut vite faire disparaître le sourire du visage des candidats. Pourtant, il s’agit là d’un signe essentiel, notamment au début de l’entretien puisque les premières secondes permettent au recruteur de se faire d’emblée un avis sur vous et sur votre capital sympathie. Il convient de ne pas rester avec un sourire figé et un air beta pendant tout l’entretien.
Attention, si vous devez apparaître sympathique, souriant et avenant, vous devez également transmettre votre sérieux. Souriez donc dans les moments opportuns, au début et au moment de quitter le recruteur tout particulièrement.
2- Serrez la main avec fermeté
Votre poignée de main en dit long sur votre personnalité. Une poignée de molle peut faire très mauvaise impression, et traduire une personnalité molle, nonchalante voire paresseuse. A l’inverse, une poignée de main ferme (sans non plus broyer la main du recruteur) prouve votre dynamisme, votre assurance et votre confiance en vous.
Vérifiez avant l’entretien que vous n’avez pas les mains moites, ce qui est très désagréable pour votre interlocuteur. Si c’est le cas, prenez vos précautions et lavez-vous les mains avant.
3- Tenez-vous droit
Lorsque vous êtes assis en face du recruteur, faites attention à votre posture. Si vous êtes avachi et affalé sur votre fauteuil, vous renvoyez l’image d’une personnalité paresseuse et molle. De même, si vous vous tenez trop en arrière, cela peut signifier deux choses : soit que vous êtes paresseux soit que vous êtes arrogant. A l’inverse, se tenir trop penché en avant peut être vu comme un signe d’agressivité.
Faites donc attention à bien vous tenir droit, sans crisper les épaules, en ayant l’air naturel.
4- Posez vos mains en évidence
Le risque en entretien est de ne pas savoir quoi faire de ses mains ou de ses bras. La meilleure solution est de les poser sur la table, ou sur les accoudoirs. Surtout, ne croisez pas les bras : c’est un signe de renfermement sur soi, de résistance. Idem pour les jambes. Tenez-vous droit avec les deux pieds par terre.
5- Ne jouez pas avec un objet (stylo, vos cheveux…)
Avoir les mains posées sur la table vous évite de jouer avec un objet, un stylo… Avec le stress, le candidat ne se rend pas nécessairement compte qu’il tripote tout ce qu’il y a autour de lui. Jouer avec des objets renvoie un signal très négatif de perte de confiance en soi, d’anxiété.
Si vous avez les cheveux longs, attachez-les, ne laissez pas de mèches dépasser au risque d’avoir les mains dans les cheveux pendant tout l’entretien.
6- Parlez avec les mains
Mettre ses mains en évidence ne signifie pas non plus rester complètement immobile pendant tout l’entretien. Le mieux, c’est d’accompagner et d’appuyer vos paroles avec les mains ; cela donne un air naturel.
Faites attention à ne pas exagérer en faisant de grands gestes.
7- Regardez le(s) recruteur(s) dans les yeux
Il s’agit peut-être là de l’exercice le plus difficile, surtout s’il y a plusieurs interlocuteurs. Regarder dans les yeux est un signe de confiance en soi. S’il y a plusieurs personnes en face de vous, faites en sorte d’alterner votre regard, de vous adresser à toutes ces personnes en même temps, pour capter leur attention.
Encore une fois, il ne faut pas tomber dans l’autre extrême en fixant votre interlocuteur, la situation pourrait devenir gênante et mettrait tout le monde mal à l’aise.
Vous pouvez également hocher la tête afin de montrer que vous êtes attentif et que vous retenez ce que votre interlocuteur vous dit.
F- La négociation des prestations salariales
Parler de ses prestations salariales est une étape délicate. Les candidats ne savent pas toujours comment aborder le sujet. Direct Emploi vous donne quelques astuces afin de vous préparer au mieux et éviter les erreurs.
1- Se renseigner sur la grille de salaire en vigueur
Vous devez, avant d’aborder le sujet, être renseigné sur la grille de salaire par rapport à votre secteur d’activité, par rapport à votre formation et à votre niveau de poste. Afin de donner au recruteur, une fourchette de prix raisonnable, il est préférable de se renseigner sur les prix du marché et de consulter au préalable les salaires proposés en règle générale dans l’entreprise. Si vous ne connaissez absolument pas les grilles de salaire vous pouvez avoir un aperçu par secteur d’activité, fonction, âge, expérience professionnelle et niveau d’études sur le site lejustesalaire.com. Si vous faites cela, le recruteur aura une image de quelqu’un qui connait le secteur et qui sait se placer justement sur le marché du travail. De plus, connaitre votre valeur à juste titre rassure le recruteur sur votre professionnalisme.
2- Attendre que le recruteur aborde le sujet
Il est préférable de ne pas aborder le sujet de la rémunération trop tôt au risque de passer pour un candidat intéressé uniquement par l’argent. Attendez que le recruteur commence à en parler. Généralement, il le fera en fin d’entretien en vous demandant vos « prétentions ». C’est aussi un excellent moyen pour le recruteur de vous tester car il sait que le sujet peut être délicat et peut mettre très rapidement un candidat mal à l’aise. Selon Madame Abot « c’est pour lui, un moyen de plus pour vous tester et analyser votre comportement face à un sujet délicat ». C’est pourquoi, avoir une bonne connaissance des choses à dire et à ne pas dire est primordial.
Certains recruteurs souhaiteront attendre un second rendez-vous avant de détailler et entreprendre une ouverture sur le sujet de la rémunération. Un conseil, ne repartez jamais d’un entretien sans en avoir parlé, au risque de vous voir proposer le poste quelques jours après, et ne pas avoir eu de réponse à ce sujet, vous vous retrouvez alors dans une situation désagréable. Si vraiment vous sentez que le recruteur n’abordera pas de lui-même cet élément, vous pouvez vous-même aborder la gratification mais d’une manière subtile. « Je pense avoir pris connaissance des éléments les plus importants concernant le poste. Toutefois, pourriez-vous me donner un aperçu du niveau de salaire prévu ? » Ce type de question vous permet de lancer la discussion sans prendre le risque de brusquer le recruteur.
Surtout n’oubliez pas, si vous êtes face à un recruteur c’est que vous avez les compétences pour exercer le poste et les diplômes qui vont en conséquence. Ne rabaissez en aucun cas votre valeur, tout travail mérite un salaire et qui plus est un salaire équitable à sa qualification.
3- La stratégie de négociation
« Avant de négocier, il faut analyser le rapport de forces afin de savoir jusqu’où il est possible de rester ferme face à son interlocuteur » , explique Richard Bourrelly, consultant expert en négociation. La rémunération qui va vous être proposée est une gratification en retour de vos compétences apportées à l’entreprise. C’est pourquoi, vous devez vous demander quelles sont vos forces et quelles sont vos faiblesses et également analyser votre employeur et savoir s’il peut se passer de vous. Avant de proposer une fourchette de salaire, laisser le recruteur exprimer la gratification qu’il a en tête car souvent l’employeur peut vous proposer plus que ce à quoi vous vous attendiez. Il serait dommage de repartir en vous disant est-ce que « j’aurais pu obtenir davantage ? ». De plus, lors de votre stratégie, car le moment de la négociation est belle et bien une stratégie, soyez à l’écoute et attentif à certains signes de communication non verbale. Par exemple, un haussement de sourcils, des bras qui se croisent, une attitude agressive ou sur la défensive sont autant de signes qui peuvent vous amener à revoir votre discours ou votre stratégie.
Ne faites surtout pas l’erreur de parler de votre ancien salaire d’autant plus si il était plus bas. Vous vous dévalueriez en donnant l’impression d’être prêt à accepter une baisse de gratification. Au contraire, si votre ancien salaire était bien plus élevé vous pouvez jouer sur ce point mais toujours en argumentant sur vos compétences et services rendu à l’entreprise afin de justifier le salaire gagné. En effet, si vous menez l’entretien de façon brillante, vous pourrez négocier un meilleur salaire en proposant des résultats chiffrés, crédibles, obtenus antérieurement.
Cependant, si vous ne parvenez pas à obtenir la gratification désirée, vous pouvez essayer de conclure un marché avec votre employeur. Vous acceptez le salaire proposé à la condition que si vous obtenez des résultats brillant et que vous atteignez l’objectif, la gratification soit revalorisée et puisse éventuellement évoluer.
Dans certains cas, s’il vous semble que le salaire proposé est trop faible, prenez bien en compte tous les éléments qui composent votre rémunération, c’est-à-dire votre salaire ainsi que d’autres avantages éventuels : primes, niveau et fréquence des augmentations, 13ème mois, véhicule de fonction, mutuelle ou particularités de la convention collective.
G- Clôture de l’entretien
La clôture de l’entretien est une dernière étape très importante. Selon les recruteurs, la fin d’un entretien peut être déterminante pour la suite. Respectez encore quelques règles, afin de terminer cette entrevue brillamment.
1- Synthétisez !
A chaque fin d’entretien, il est impératif pour conclure de façon pertinente, de synthétiser l’entrevue en revenant de façon brève sur ce que vous avez compris du poste, des compétences qui seront attendues de vous et sur le contenu des tâches. Ainsi vous renforcerez votre motivation et montrerez que après 1h de dialogue sur l’emploi en question, vous êtes encore plus déterminé qu’en arrivant. L’entretien a renforcé votre souhait de postuler pour cette entretien, montrez le et vous finirez sur une touche positive.
2- Questionnez le recruteur sur ses impressions
Il est très souvent difficile pour un candidat de demander frontalement au recruteur ce qu’il pense de sa candidature et de son profil. Néanmoins, cette question terrifiante pour certains vous apportera toujours davantage de légitimité. En effet, vous montrerez que vous assumez pleinement l’entretien qui vient de se dérouler et que vous en êtes satisfait et curieux pour la suite du processus. Cependant, les questions brutales de ce type sont à manier avec diplomatie et précaution. « Une fois, un candidat m’a frontalement demandé comment j’avais trouvé son profil, j’ai été agréablement surprise de voir à quel point ce candidat était préoccupé et avait l’envie de réussir, d’ailleurs il a eu le poste ! » indique Madame Abote.
En fonction des postes à pourvoir, il sera retenu de vous des attitudes différentes, la force du relationnel pour un communiquant ou un commercial et la maitrise et le contrôle pour les postes administratifs.
3- Parlez de la suite du processus de recrutement
Là encore, vous êtes dans le droit de demander comment les choses vont avancer. Les recruteurs apprécient que les candidats se demandent quelle va être la suite du processus et surtout qu’ils osent le demander ! Informez-vous sur la personne à recontacter, quand et dans quel cas le faire. Chercher à obtenir de la visibilité n’est pas un aspect négatif, au contraire.
4- Finissez sur une touche décontractée
A la fin d’une entrevue, il est possible de se décontracter mais en restant dans tous les cas un professionnel compétent. Quand on évoque l’aspect décontracté, cela signifie que vous pouvez, lorsque le recruteur vous raccompagne à la porte par exemple, poser des questions informelles sur les locaux ou le quartier. Vous montrerez alors votre naturel social et finirez sur une touche positive et agréable. Etre professionnel ne signifie pas être fermé et associable, vos valeurs humaines rentrent en compte dans la décision finale. Attention, si le recruteur vous fait comprendre qu’il est pressé, il est évidemment inutile de vous préciser que cet échange est à proscrire.
5- L’après entretien
Maintenant que l’entretien est terminé, le processus de recrutement ne s’arrête pas pour autant vous devez vous lancer dans la phase dite de « relance ». Comment appréhender cette étape sans paraitre lourd ou trop envahissant ? Direct Emploi vous propose de suivre ces quelques conseils.
• Qui et quand relancer ? :
Comment nous en avons parlé précédemment vous devez être reparti de l’entretien en sachant exactement quelle est la personne à recontacter. Pour les postes à haute responsabilité, le délai est toujours plus long, ne vous jetez alors pas sur votre téléphone au bout de deux jours. Aussi, renseignez-vous bien à quelle date exactement le poste est à pourvoir. Si c’est dans 6 mois, vous n’aurez sans doute pas de réponse tout de suite. Vous devez alors jauger en fonction de la date d’embauche.
• Quels moyens de relance ? :
Il est préférable de relancer directement par téléphone si vous avez pu obtenir le numéro direct de la personne ou son assistante. Néanmoins, il est très bien vu de correspondre directement par mail avec l’interlocuteur après l’entrevue. En effet, vous remercierez le recruteur d’avoir pris le temps de vous recevoir et vous reformulerez votre motivation pour le poste. Vous pourrez également revenir sur un propos vu pendant l’entretien.
Exemple type
Après plusieurs semaines si vous n’avez eu aucun retour, vous êtes dans le droit de renvoyer un mail. Vous pourrez alors écrire une phrase du type « Nous nous sommes rencontrés le 03/04/2014 pour le poste à pourvoir de Directeur Commercial, je souhaitais savoir si de votre côté vous aviez pu prendre une décision »
• Dans le cas où la réponse est négative :
Même si la réponse est négative, ne vous braquez pas ! Il est conseillé de demander pourquoi votre candidature n’a pas été retenue. Si un autre candidat a été reçu à votre place, vous pouvez demander quels éléments ont joué en votre défaveur. Vous êtes dans le droit de demander des conseils pour un prochain entretien. Malgré le refus, vous devez impérativement laisser une impression positive, les recruteurs parlent entre eux surtout dans un même secteur d’activité !
H- Les types d’entretiens et les façons de mener une entrevue
En ce qui concerne l’entretien individuel, nous l’avons étudié dans le détail. Cependant, il faut savoir que dans le cas d’un entretien individuel, vous pouvez être confronté à une étude de cas, vous êtes donc amené à analyser un sujet d’étude et à formuler une problématique. Ce type d’étude est souvent demandé pour les postes à hautes responsabilités qui demandent des qualités rédactionnelles et d’analyses poussées.
Les types d’entretiens :
• L’entretien collectif :
De façon générale, l’entretien collectif se déroule en deux étapes. La première étape consiste à recevoir des informations sur l’entreprise et son fonctionnement. Un jury est présent dans la salle et participe à l’annonce de ces informations. Ils analysent et regardent l’ensemble des candidats afin de noter les réactions et les questions posées.
Par la suite, vous êtes convié avec un groupe de personne à participer à un débat sur une thématique imposée. Les observateurs observent les candidats et la manière dont ils argumentent et exposent leurs idées. Cet exercice n’est pas simple car il demande aux candidats de se distinguer sans trop en faire pour autant. Les observateurs regardent leurs comportements et leurs façons de s’exprimer. C’est pourquoi, lors de cet entretien, il est impératif de faire attention à son expression orale et à la manière dont vous vous imposerez face aux autres.
• L’entretien téléphonique/Skype :
Ce type d’entretien est très souvent utilisé par les entreprises car il permet de moins perdre de temps à rencontrer des personnes dont ils ne sont pas certains qu’ils soient en accord avec le poste. L’entretien téléphonique est un moyen supplémentaire d’affiner les listes de candidats à rencontrer. Lors de cet entretien vous devez être concentré à 100% et être dans un environnement favorable à l’écoute active. Et n’oubliez surtout pas qu’un sourire s’entend au bout du fil.
Skype est un logiciel qui permet d’appeler vos contacts dans le monde entier et de leur parler en face à face grâce à une caméra intégrée à votre ordinateur. De nos jours, ce logiciel est très apprécié des entreprises, et s’impose comme le nouveau processus de sélection des candidats grâce à sa simplicité d’utilisation et sa gratuité. Ce logiciel est souvent utilisé pour les entretiens d’embauche à l’étranger. Les candidats sont amenés à parler en direct avec le recruteur du pays dans lequel ils veulent travailler. Pour réussir l’entretien via Skype choisissez le bon emplacement et assurez-vous que tout soit bien rangé derrière vous, qu’il y ait une bonne luminosité ainsi qu’un décor agréable à regarder.
Pour plus d'informations concernant l'entretien sur Skype, vous pouvez consulter l'article suivant.
• L’entretien à la chaine :
Lors de cette entrevue, vous êtes amené à rencontrer, de façon successive, plusieurs dirigeants de l’entreprise, mais vous ne serez pas en mesure de connaitre le décisionnaire de votre candidature. Chaque personne du jury émettra un avis sur votre profil, vous devez donc vous définir parfaitement devant toutes les personnes. Là est la difficulté, vous ne devez en aucun cas réciter un discours car il est préférable de l’adapter en fonction de la personne rencontrée.
• L’entretien face à un jury :
Vous devez être capable de capter non pas l’attention d’une personne mais de tout un groupe de personne. C’est un exercice qui demande des qualités d’expressions orales mais aussi la maitrise de sa gestuelle. Apprenez à occuper un espace, à adapter votre voix en fonction de la dimension de la pièce et de vous tenir droit sans bouger. Le plus difficile est d’être debout quand les autres sont assis, vous vous sentez d’autant plus observé et seul dans cette épreuve. Observez la communication non verbale du jury : Leurs visages peuvent refléter une incompréhension et une surprise quant à vos propos.
Les styles d’entretiens :
En théorie nous pouvons remarquer 3 styles d’entretiens mais dans la pratique, l’échange n’est jamais définissable et ne comporte pas de règle. Cependant, une entrevue prend toujours une direction particulière et un style prend souvent le dessus sur les autres.
• Le style directif :
Le recruteur sait à l’avance quelles questions il va vous poser. Il entreprend un entrevue plutôt tournée sur l’interrogation et le questionnement de votre parcours. Vous devez alors répondre clairement et sans ambiguïté.
• Semi-directif :
Ce style est le plus rependu et vous demande une attention maximale car le recruteur peut tenter de vous laisser aller dans une ambiance plaisante. En effet, cela peut vite devenir traitre et vous amener à confier des choses que vous n’auriez pas dû dire devant un potentiel recruteur.
• Non directif :
Le recruteur tente d’intervenir le moins possible, ce style de recrutement est particulièrement pesant car il vous demande de mener l’entretien et donc de connaitre parfaitement votre CV, ce que vous comptez développer et dans quelle ordre. Vous pouvez alors vous entrainer pour ce type de recrutement avec des amis ou de la famille.
I- Comment bien se préparer pour le deuxième entretien ?
Si vous passez un deuxième entretien d’embauche, c’est que vous avez réussi le premier, et que vous plaisez au recruteur. Cependant, tout n’est pas encore gagné, le deuxième entretien est souvent plus décisif que le premier car la concurrence se resserre et que vous ne vous adressez plus aux mêmes personnes. Voici quelques conseils pour bien vous préparer à votre deuxième entretien.
1- Garder en mémoire le déroulement et le contenu du premier entretien
L’entreprise vous a convoqué pour un deuxième entretien d’embauche, c’est-à-dire pour approfondir les points qui ont déjà été abordés dans le premier entretien, mais sans les répéter. C’est aussi l’occasion d’aborder de nouveaux aspects.
Tout d’abord, vous devez préparer votre deuxième entretien d’embauche en faisant le point sur le premier. En effet, relisez toutes les informations que vous avez notées, remémorez-vous les questions que l’on vous a posées et les réponses que vous avez données. Le but est de dégager les points qui n’ont pas encore été abordés, et ceux qui n’ont pas été approfondis, car le second entretien portera probablement sur ceux-ci, du moins en partie. Pour cela, pensez à prendre des notes pendant votre premier entretien, ou bien écrivez tout ce que vous en avez retenu dès que vous en sortez, car l’on oublie très vite les détails qui ont été énoncés, et il serait malvenu de les faire répéter.
2- Adaptez-vous à votre interlocuteur
Il est très probable que votre interlocuteur ne soit pas le même qu’au premier entretien. Vous rencontrerez le supérieur hiérarchique, soit un manager soit le directeur. Celui-ci a bien sûr eu un compte rendu de votre premier entretien et sait ce qui a déjà été dit. C’est pourquoi, si l’on vous pose les mêmes questions, ne répondez surtout pas la même chose, reformulez vos réponses, utilisez de nouveaux mots et enrichissez vos réponses en faisant des liens avec ce qui a été dit dans le premier entretien. Il faut montrer que vous avez creusé le sujet.
Afin d’approfondir, il vous sera utile de lire la presse spécialisée correspondant au domaine d’activité de l’entreprise, car cela vous permettra de prouver que vous êtes au fait des dernières informations, nouveautés, et que vous vous impliquez déjà dans le poste. En outre, il est probable que le recruteur vous pose des questions sur l’actualité du domaine d’activité, notamment pour évaluer votre degré d’intérêt et d’implication.
3- Faites le point sur vous-mêmes et préparez des questions
Généralement, le deuxième entretien porte principalement sur vos compétences. Le recruteur vérifiera l’adéquation de votre profil avec le poste auquel vous postulez. Là encore, il faut se démarquer du premier entretien. Il s’agit ici de relier chaque expérience, chaque point de votre CV à une ou plusieurs compétences, vous devez être capable d’expliquer comment vous avez acquis vos savoir-faire, ce qui vous a permis de les développer et pourquoi ils sont indispensables pour exercer votre profession. Faites des liens constants entre vous et l’entreprise, et particulièrement avec le poste que vous convoitez.
Enfin, le deuxième entretien ne sert pas uniquement au recruteur, il doit aussi vous être utile. Vous devez poser toutes les questions qui sont importantes pour vous. Par exemple, si aborder les questions pratiques telles que le salaire, les congés etc. vous paraît délicat au premier entretien, vous ne devez pas hésiter à en parler lors du second, si le recruteur n’aborde pas lui-même le sujet. Le but est de ressortir de cet entretien en ayant des réponses à toutes les questions que vous aviez.
Vos questions doivent aussi porter sur l’entreprise et le poste lui-même : Quels sont les aspects plus négatifs du poste, le prédécesseur a-t-il été promu, si oui, pourquoi l’a-t-il été, quelle est la culture d’entreprise,… Ces questions ont l’avantage de répondre à vos interrogations, mais aussi de démontrer votre intérêt pour le poste. Elles sont donc doublement bénéfiques.
J- Les différents tests à l’entretien d’embauche
1- Les tests d'aptitudes
Sans doute le plus célèbre de tous (pas toujours le plus utilisé), le test de Q.I. Il ne mesure pas votre intelligence mais vos capacités de raisonnement logique. Il s’agit d’un test répandu qui permet au recruteur de mettre en comparaison votre score, et donc votre potentiel, par rapports à des résultats de référence ou à d’autres candidats. D’aucuns diront de ce test qu’il mesure vos capacités innées, cependant vous devez vous y préparer afin de vous familiariser aux questions demandées.
Le test dit Q.E abréviation de Quotient Emotionnelle est le second test d’aptitude. Il est de plus en plus souvent utilisé pour évaluer votre aptitude à gérer les émotions liées au travail : stress, pression, anxiété mais il permet aussi de mettre en évidence votre capacité à maitriser les émotions de votre équipe de travail. Ce test est souvent utilisé pour les recrutements de manager.
Notre astuce pour réussir : L'entraînement !
Beaucoup de sites spécialisés vous proposeront pléthore de série test. Entrainez-vous plusieurs fois pour vous familiariser avec les types de questions posées et certains raisonnements à maitriser.
2- Les tests de connaissance
Ces tests de connaissances s’appliquent en général aux compétences spécifiques du poste en question, par exemple des tests sur Tableau Excel. Il peut aussi s’agir de mise en situation pratique où le recruteur vous donne un cas concret à résoudre. Plus rarement il pourrait s’agir de test de culture général, voire de niveau de langue.
Il met clairement en évidence vos connaissances sur le secteur dans lequel vous évoluez. Sachez maîtriser :
- L’environnement interne :
Quelles sont les options possibles pour résoudre tel problème ? quelle démarche adoptée pour cette problématique ? Comment planifier vos missions ?
- L’environnement externe :
Les tendances du marché, le positionnement de l’entreprise et des concurrents. (tenez-vous au courant des analyses PESTEL du groupe)
Notre astuce pour réussir : Si vous ne parvenez pas à répondre à une question, passez à la suivante. Vous aurez peut-être le temps de retourner dessus à la fin. Dans tous les cas, mieux vaut avancer. Vous ne devez surtout pas paniquer : le recruteur attend de voir que vous êtes le candidat parfait pour le poste. Vous devez donc rester concentré et montrer que vous savez rebondir.
3- Les tests de personnalité
Le but de ces épreuves est de révéler vos points forts et vos faiblesses pour analyser s’ils sont compatibles au poste en question. Certaines références existent en la matière notamment les tests PAPI et Alter Ego qui mesure votre personnalité dans un environnement professionnelle. Vous trouverez facilement des simulations en ligne de ces tests. Ils peuvent être pertinents dans la mesure où en fonction du poste brigué, certains tests peuvent s’orientés davantage sur des qualités de manager, de négociation voire de leadership.
Notre astuce pour réussir : N’apprenez pas par cœur des réponses toutes faites, soyez naturel il n’y a pas de mauvaise réponse, l’important réside dans la cohérence de vos propos. Aussi, veillez à maitriser votre gestuelle Si vous pour donner à votre interlocuteur une impression de professionnalisme et de sérénité particulièrement apprécié.
K- L’essentiel à retenir
Comme vous l’aurez constaté, l’entretien d’embauche est la dernière et sans doute la plus difficile des étapes du processus d’embauche. Afin que vous puissiez retenir tous les éléments, nous avons constitué ci-dessous un tableau de l’essentiel à retenir que vous pourrez imprimer et garder dans votre poche afin de vous remémorer les éléments avant l’étape décisive !
Conclusion
Désormais, vous êtes paré à vous entretenir avec un recruteur d’une manière professionnelle en évitant les comportements prohibés et ceux qui, au contraire, vous ouvriront la porte à l’embauche. L’anticipation, vous l’avez compris, participe pleinement à votre réussite car vous deviendrez incollable sur l’entreprise, ses valeurs et son fonctionnement. Ces informations seront précieuses car elles vous permettront d’être moins stressé et de pouvoir répondre intelligemment aux questions, mêmes pointues, des recruteurs. La participation, sera également le maitre mot car l’échange est au coeur de ce rendez-vous.
Comme nous avons pu le voir précédemment, vous assistez à un entretien car vous désirez obtenir un emploi mais la recherche et la demande est aussi l’objectif de l’entreprise. Un rendez-vous n’est pas un « combat de boxe » à savoir lequel des deux partis aura le dernier mot et mettra K.O l’autre. Vous vous situez sur le même point d’égalité, vous travaillerez main dans la main pour participer au développement et à la pérennité de l’entreprise. Madame Abot, responsable RH du groupe Direct Emploi insiste sur le fait que « vous avez l’un et l’autre la volonté d’acquérir quelque chose, d’échanger des savoirs et d’obtenir des résultats ». Alors n’oubliez pas, vous avez besoin du recruteur mais il a également besoin de vous !