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Savoir dire stop au sexisme au travail

Le sexisme est un acte immoral, il faut savoir y mettre un terme. Direct Emploi s’est renseigné pour vous.

Une part importante de femmes issues du monde professionnel doit faire face à des comportements sexistes de la part de leurs homologues masculins. Le sexisme au travail peut prendre différentes formes : violences morale et sexuelle, harcèlement ou inégalités salariales. Ce phénomène de sexisme au travail pose encore une fois la question de savoir si une égalité parfaite est possible entre les hommes et les femmes, dans le monde professionnel principalement. Si vous êtes vous-même victime de comportements sexistes, sachez qu’il existe des alternatives pour y mettre fin.

 

Apprendre à dire stop au sexisme au travail


Le sexisme au travail est quelque chose d’immoral qui peut avoir de graves conséquences. Il est donc important de savoir dire stop au sexisme au travail. Si vous êtes victime de comportements sexistes, voici le mode d’emploi en 5 étapes pour y mettre fin, proposé par Direct Emploi.

 

Mettre fin au sexisme : oui, mais comment ?

 

Dire stop au sexisme n’est pas chose facile pour la victime. Souvent, elle redoute d’aller se plaindre à son supérieur et à tendance à minimiser la chose. A partir du moment où vous avez l’impression d’avoir été victime d’un quelconque comportement sexiste, agissez ! Mieux vaut vous tromper que de vous terrer dans le silence !

 

1. Réagissez au plus vite !


Dès que vous subissez un harcèlement, faîtes le savoir. N’ayez pas peur d’aller voir votre agresseur pour lui dire que son comportement est inacceptable. Dans certains cas, c’est même lui qui, suite à votre répondant, pourrait avoir peur de vous ! Ainsi, montrez lui que vous ne souhaitez pas la relation qu’il vous suggère ou vous impose, montrez lui qu’il vous met mal à l’aise, mentionnez vos droits en tant que personne et salariée ainsi que votre entourage : des collègues, des amis et même des associations qui peuvent intervenir en votre faveur.

2. Ne vous isolez pas !


Mettez vos proches et vos collègues au courant et faîtes appel à leur solidarité. N’hésitez pas à leur demander leur témoignage et leur soutien face à la hiérarchie. Dans un même temps, entamez les démarches communes comme le comité de soutien ou la pétition. Enfin, contactez les représentants du personnel, les syndicats et le CHSCT (Comité d’Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail) ou encore l’AVFT dont l’intervention est gratuite. C’est une association qui dispose d’une permanence téléphonique et qui reçoit sur rendez-vous. Elle assure des fonctions d’écoute, de conseil et de suivi d’intervention. Si vous la contactée, en plus de recueillir votre témoignage, elle vous aidera à constituer un dossier et à en assurer le suivi ; recevoir et entendre vos témoins ; rencontrer les alliés comme les syndicats ou vos collègues ; vous soutenir et vous accompagner dans les démarches auprès de l’inspection du travail, de la police/gendarmerie, des syndicats, de la justice ou encore de l’avocat ; intervenir auprès de votre employeur et enfin se constituer partie civile avec votre accord écrit lors d’un procès pénal.

3. Constituez un dossier !


Pour ce faire, il vous faudra rassembler tous les éléments utiles à votre défense ajoutés bien évidemment à votre témoignage. Dans votre dossier, il doit y figurer votre situation de travail (contrat de travail, fiches de paie, évolution de votre situation professionnelle) ; l’identité de votre agresseur (nom et position hiérarchique, ses antécédents ou non d’agresseur, son comportement professionnel) ; une description détaillée des faits (contexte, heure, lieu, paroles et gestes exacts) ; les répercussions du harcèlement (sur votre travail, sur vos relations personnelles et sociales et sur votre santé) ; vos démarches opérées.

4. Saisissez l’inspection du travail et l’employeur !


Sur demande, l’inspection du travail mènera une enquête dans l’entreprise. En ce qui concerne votre employeur, il ne pourra intervenir que si vous l’informez par lettre recommandée avec accusé de réception et en décrivant précisément ce que vous subissez. Surtout, faites-lui bien comprendre ce que vous attendez de lui.

5. Engagez une procédure !


Tout d’abord contre l’auteur des violences : formulez une plainte au commissariat, à la gendarmerie ou encore auprès du procureur. Ensuite, engagez une procédure contre l’employeur : il peut être condamné à une peine de prison, à une amende ou encore poursuivi devant le Conseil des Prud’hommes pour violation des dispositions du Code du travail.

 

Des initiatives encore éparses

Face au sexisme au travail, des mouvements se mettent en place. Dernièrement, la récente photo de Nicola Gavins sur Facebook dénonce le sexisme en entreprise qui règne dans les codes vestimentaires au travail. Suite à cet évènement, une pétition a été signée par plus de 100 000 personnes sur le site du Parlement britannique, réclamant l’interdiction de devoir porter obligatoirement des talons sur le lieu de travail. Tout s’explique par le licenciement d’une anglaise de 27 ans qui s’est présentée à son premier jour de travail sans chaussures à talon. Sachez qu’en France, un code vestimentaire peut être conseillé mais non imposé.

On peut citer d’autres initiatives luttant contre le sexisme comme Paye ta shnek, Une année de sexisme ordinaire ou encore le Projet Crocodile. France Télévisions avait également tenu à montrer son soutien aux luttes contre le sexisme via 3 spots publicitaires.

 

Le sexisme au travail est un acte grave qui mérite d’être puni. Si vous êtes vous-même victime de comportements sexistes, dénoncez-le ! Trop de femmes se terrent dans le silence, encourageant ainsi ce comportement immoral.