Entreprises et gouvernement, en lutte contre le gaspillage alimentaire
Le pacte de lutte contre le gaspillage alimentaire : une initiative gouvernementale
Ce nouveau pacte a été signé pour une durée de 3 ans. Il soutient le précédent pacte et a le même objectif : réduire de moitié le gaspillage à l’horizon de 2025. Il regroupe 10 engagements de l’Etat. Les partenaires de l’Etat qui représentent les acteurs de la chaîne alimentaire s’engagent à la mise en œuvre des actions prioritaires.
Ce pacte vise à favoriser le don alimentaire et la gestion des invendus. Il renforce également les partenariats entre les acteurs et chercher à renforcer l’innovation.
La valeur ajoutée du deuxième pacte vis-à-vis du premier est le renforcement de la gouvernance et l’amplification de la mobilisation pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Cela passe notamment par la création de 6 groupes de travail :
- Indicateurs et mesure de gaspillage
- Dates de péremption
- Gestion des invendus et don alimentaire
- Efficacité, innovation et partenariats tout au long de la chaîne
- Sensibilisation, éducation, formation
- Partenariats européens et internationaux
Depuis 2013, le premier acte de lutte contre le gaspillage avait permis de favoriser les dons de produits laitiers, œufs et pommes de terre. Celui-ci permettra de favoriser, en plus, les dons de viandes aux associations d’aide alimentaires.
Le gouvernement met également en œuvre des contes pour la journée nationale de lutte contre le gaspillage. L’infographie ci-dessous l’illustre.
Quand les entreprises s’allient pour réduire le chômage local et le gaspillage alimentaire
Le 2ème pacte de lutte contre le gaspillage alimentaire n’est pas un acte isolé. En effet, de nombreuses entreprises s’assemblent dans le même but. C’est d’ailleurs le cas de McCain, Randstad, Banques Alimentaires, GAPPI et E.Leclerc de Templeuve. Avec leur projet commun BON et Bien, ces entreprises luttent contre le gaspillage alimentaire et le chômage de longue durée.
Le principe ?
Les employés du projet collectent les légumes écartés de la vente et provenant de cultivateurs régionaux. Ils en font ensuite des soupes, qui sont vendues dans les centres E.Leclerc de la région.
Les fondateurs du projet veillent à diminuer le chômage local. Pour ce faire, ils recrutent seulement des chômeurs de longue durée de la région (le Nord-Pas-de-Calais enregistre un taux de chômage de 12%). Les agences Randstad offrent en plus, une formation et un accompagnement aux salariés afin de leur faire bénéficier de nouvelles opportunités d’emploi durable. Ce projet, mis en place en 2015, a permis d’embaucher 5 employés, dont deux en CDI. Il a également permis la création d’une entreprise à vocation sociale et autonome financièrement. En effet, tous les bénéfices générés par l’entreprise y sont réinvestis dans le but de l’agrandir.
«Ce projet local représente une approche gagnant-gagnant pour l’ensemble de la communauté.» précise Jean Bernou, PDG de McCain Foods.
En mettant en place ce partenariat, McCain a remporté le prix spécial européen du jury Convergences en 2014.
Le gouvernement français et certaines entreprises ont pris conscience des enjeux liés au gaspillage alimentaire et tentent de lutter contre. C’est notamment le cas avec le deuxième pacte de lutte contre le gaspillage alimentaire qui vient amplifier l’impact du premier.
Certaines entreprises rejoignent cette lutte et y ajoutent l’aide à la réinsertion professionnelle de longue durée. C’est notamment le cas de McCain et ses cinq associés.