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La reconnaissance d'une Grande Ecole de Management universitaire

La réforme de l'enseignement supérieur français encourage l'essor d'un système d'évaluation qui s'applique à l'ensemble des acteurs universitaires. La France suit ainsi les initiatives déjà mises en oeuvre aux niveaux européen et américain, où des organismes indépendants accréditent le niveau de qualité des universités et des business schools. Les audits menés en France par l'Agence d'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (AERES) contribuent à cette dynamique.

reconnaissance-Grande-Ecole-ManagementLe rapport rendu public cet été par l'AERES, suite à l'évaluation de BEM en février dernier, suggère des voies de réflexion sur l'articulation de l'enseignement supérieur local. Il pointe du doigt les paradoxes d'une vision franco-française qui oppose grandes écoles et universités, et selon laquelle les premières ne seraient pas dignes des secondes. L'AERES note ainsi que le statut de membre associé de BEM au sein du PRES de Bordeaux lui confère « un rôle tout à fait mineur qui est dommageable. La dynamique en matière de recherche en management pourrait en effet sortir renforcée, à Bordeaux et dans sa région, d'un tel rapprochement institutionnel. » Et d'insister : « Il est regrettable que les collectivités locales, qui tirent profit de la notoriété de l’école sur le plan national et international, ne s’impliquent pas davantage dans la stratégie et le financement de BEM. » Et ce alors que BEM « doit devenir une école phare » de la région.

Pourtant, le statut universitaire de BEM a été reconfirmé par l'AERES, qui souligne combien BEM a su diversifier et mettre en place des formations innovantes et adaptées à la demande nationale et internationale, tout en développant son activité de recherche dans le domaine du management. Une exigence qui a permis à BEM d'obtenir les trois grandes accréditations internationales AACSB, EQUIS et AMBA.

Le rapport reconnaît notamment « une équipe soudée autour d'un plan de développement de qualité, un ancrage sociétal solide, un fort dynamisme des enseignants-chercheurs, une ouverture internationale déterminée et des relations fortes avec les milieux économiques ». L'AERES relève aussi « une offre de formation complète et innovante en matière de formation aussi bien initiale que continue et un cadre d'études dans lequel l'étudiant est vraiment acteur de la vie de son école ». Toutes les écoles de commerce ne peuvent pas se prévaloir de posséder autant d'atouts qui concourent à l'attractivité d'une école et au rayonnement de sa région.

« Alors que BEM vient d'obtenir le renouvellement de son accréditation européenne EQUIS, l'analyse de l'AERES est vécue comme la confirmation française de notre identité universitaire à vocation professionnelle, souligne Philip McLaughlin, Directeur de BEM, dans sa réponse formulée à la suite du rapport. Notre école de management n'est pas un établissement privé stricto sensu, mais 'consulaire' ET 'universitaire'. BEM assure donc une mission de service public universitaire, quand bien même, juridiquement, nous ne faisons pas partie des universités d'État sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. »

L'enjeu, pour une ville et une région ambitieuses comme Bordeaux et l'Aquitaine, est clair. Il s'agit de se doter d'un établissement de formation et de recherche en gestion apte à s'inscrire dans la concurrence mondiale. Outre un rapprochement des établissements universitaires concernés, il faudrait y inclure une réflexion sur leur modèle économique - et donc sur les sources de financement. BEM, en tant que grande école de management universitaire, est déterminée à s'engager dans cette dynamique collective et à prendre part à une gourvernance élargie aux côtés du PRES et des collectivités territoriales.