Accueil > Actualité > Faire son alternance à l’étranger, c’est possible ?

Faire son alternance à l’étranger, c’est possible ?

Si l’alternance présente de très nombreux avantages, il faut reconnaître que son inconvénient principal est la difficulté à partir à l’étranger. En effet, très peu d’apprentis partent à l’étranger comparé aux étudiants en formation initiale. D’après un sondage réalisé en 2008, seuls 1,7% des entreprises acceptent de se séparer de leur apprenti pour qu’ils partent à l’étranger, d’autant qu’elles continuent à les payer pendant leur absence. Néanmoins, si les freins administratifs sont nombreux, il n’est pas impossible de partir à l’étranger pendant son alternance.

Partir à l’étranger grâce à un programme d’échange européen

Il existe deux programmes principaux pour partir à l’étranger (en Europe) lorsque l’on est apprenti : SESAM ou Leonardo.

Le premier, SESAM (Stages européen en alternance dans les métiers), dépend de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
Ce programme offre deux possibilités : soit l’apprenti peut effectuer un stage, d’une durée de 2 semaines à 1 mois, dans un pays européen. Cela nécessite l’accord de l’entreprise et du CFA, ou du maître d’apprentissage. L’élève est alors accueilli par une entreprise européenne et accompagné par un CFA partenaire. Il conserve son salaire et bénéficie d’une bourse.
Le programme SESAM permet également aux étudiants en fin de contrat d’apprentissage de devenir « Apprenti en Europe » c’est-à-dire de partir entre 6 mois et 1 an dans une entreprise européenne. La Chambre des Métiers et de l’Artisanat aide l’apprenti à trouver une entreprise d’accueil et un centre de formation. L’élève touche alors des indemnités et une bourse de mobilité.

Ces séjours à l’étranger peuvent être financé par plusieurs organismes : le Conseil régional, les organisations nationales d’échanges, ou a Commission européenne.

faire-alternance-étranger

"Ces séjours à l’étranger peuvent être financé par plusieurs organismes : le Conseil régional, les organisations nationales d’échanges, ou a Commission européenne."

En effet, la Commission européenne a mis en place depuis 1995 le programme d’échanges européens Leonardo da Vinci. Il permet aux apprentis de niveau IV (Bac pro, BP, BT…) et niveau V (CAP, BEP), ainsi qu’à ceux qui souhaitent effectuer un stage, d’effectuer une mobilité dans un Etat membre de l’Union européenne, pour une durée de 2 à 39 semaines.

Choisir un CFA qui permet de travailler à l’étranger

Il existe également d’autres solutions pour travailler dans une entreprise étrangère, comme habiter dans une région transfrontalière. Ainsi, l’apprenti peut résider et étudier dans un CFA français, et travailler dans une entreprise étrangère, d’autant que l’Allemagne et la Suisse sont bien plus avancées que la France en matière d’apprentissage. Cet élément peut être un argument au moment de choisir son centre de formation.

Mais il n’est pas obligatoire d’habiter une région transfrontalière pour effectuer un séjour à l’étranger dans le cadre de son alternance. En effet, il existe des centres de formations qui possèdent des partenariats avec des centres étrangers. Certains CFA propose à leurs élèves d’effectuer 1 journée d’observation par semaine dans une entreprise étrangère pendant 3 mois, afin d’acquérir de nouvelles méthodes de travail, de s’enrichir d’une culture différente etc…

Si les démarches administratives sont un peu plus périlleuses, il n’est pas impossible pour les élèves en alternance d’effectuer un séjour ou un stage à l’étranger.
 

Ces articles peuvent vous intéresser