Le congé parental d’éducation revisité
Qu’est-ce que le congé parental d’éducation ?
Tout salarié, homme ou femme, peut prétendre à l’obtention d’un congé parental d’éducation s’il justifie d’un an d’ancienneté à la naissance de son enfant, ou à l’arrivée au foyer de l’enfant adopté. L’employé(e) peut réclamer ce congé jusqu’aux trois ans de l’enfant, ou 16 ans pour les enfants adoptés. Le congé parental d’éducation peut être à temps partiel ou à temps plein, et ne peut être refusé par l’employeur.
Quels sont les objectifs de cette réforme ?
L’objectif de ces changements est surtout de rappeler l’égalité entre les hommes et les femmes concernant le congé parental d’éducation, pour lequel beaucoup d’hommes encore ne se sentent pas concernés. Selon une étude de l’INSEE, après une naissance, un homme sur neuf réduit ou cesse temporairement son activité, contre une femme sur deux. La proportion d’hommes profitant du congé parental d’éducation est donc très faible comparée à celle des femmes.
Cette nouvelle loi cherche donc à favoriser l’implication du père dans la vie de famille. La durée de la prestation versée au salarié pourra être allongée si le deuxième parent prend au moins six mois de congé. Dans le cas d’un premier enfant, six mois supplémentaires seront rajoutés si c’est le père qui prend le congé parental.
 | "Après une naissance, un homme sur neuf réduit ou cesse temporairement son activité, contre une femme sur deux. |
Quelles sont les nouveautés ?
Toujours dans le cadre de la volonté d’impliquer plus le père dans une vie de famille, celui-ci a désormais droit à trois jours d’absence rémunérés, afin d’accompagner son épouse aux trois échographies obligatoires de la grossesse.
De plus, le congé parental d’éducation est prolongé en cas de naissance multiple jusqu’à l’entrée en maternelle des enfants. S’il s’agit d’une naissance simultanée d’au moins trois enfants, le congé peut aller jusqu’aux 6 ans des enfants. La vie de famille est donc véritablement privilégiée.
Concernant la réinsertion professionnelle, le salarié retrouve son emploi, ou un emploi similaire à rémunération égale, et pourra demander un rendez-vous avec son supérieur afin de s’entretenir sur ses perspectives d’évolution professionnelle. La loi du 4 août 2014 précise que cet entretien débouchera sur la rédaction d’un document qui doit faciliter le retour au travail de l’employé(e).
Ces articles peuvent vous intéresser
