Les espaces de travail hors de l’entreprise : un atout pour travailler mieux ?
Une expérimentation réussie
De plus en plus courants en France, ces « tiers-lieux » méritaient d’être étudiés, c’est pourquoi une expérience a été menée sur deux entreprises en France. Une centaine de salariés se sont donc vus offrir la possibilité d’aller travailler dans des télécentres ou des espaces de co-working. Pour y aller, il leur suffisait de réserver une place par l’intermédiaire d’un logiciel.
Après seulement deux mois d’expérience, 93% des salariés se disaient conquis et prêts à continuer. Pour la moitié d’entre eux, cet espace réserve moins de stress et moins de fatigue. 77% estime pouvoir mieux se concentrer, et 79% avancent l’argument de la tranquillité. Enfin, 54% se sentent plus productifs dans un « tiers-lieu ».
 | "Pour la moitié d’entre eux, cet espace réserve moins de stress et moins de fatigue. 77% estime pouvoir mieux se concentrer, et 79% avancent l’argument de la tranquillité." |
Une réponse à l’organisation des lieux de travail ?
En France, 55% des salariés travaillent en Open Space, selon l’étude réalisée par CSA pour Actinéo, Observatoire pour la qualité de vie de bureau. Et le constat est sans appel : alors que 88% des français qui travaillent en bureau individuel se disent satisfaits de leur condition de travail au bureau, ils ne sont que 67% des salariés travaillant en Open Space à dire la même chose. L’écart est donc plus important que dans d’autres pays d’Europe, par exemple l’Angleterre, où l’écart de satisfaction n’est que de 3 points (de 87% à 84%).
Le bruit, la chaleur, l’impossibilité de s’isoler, ce sont les principaux arguments cités par les français qui se plaignent de la vie en Open Space. Bien travailler en Open Space exige en effet un temps d’adaptation. Il existe également le travail en « desk-sharing » : les salariés ne possèdent pas leur propre bureau et le partage avec quelqu’un d’autre, ont des casiers et progresse dans les espaces de l’entreprise selon leur besoin, comme des salles de réunion par exemple.
Cette notion de « tiers-lieu » peut également représenter une solution au télétravail, c’est-à-dire le fait de travailler depuis chez soi, qui peut se révéler pour certain pas assez socialisant. Dans les espaces de co-working, il y a toujours l’effet socialisant, avec moins de répercussions nocives sur les qualités du travail, selon les résultats de l’expérimentation sur les salariés qui se sont prêtés au jeu.
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